Le DAS : Qu’est-ce que c’est ?
Le DAS, ou “Débit d’Absorption Spécifique” (SAR en anglais, pour “Specific Absorption Rate“), est une mesure réglementaire du niveau d’intensité du rayonnement électromagnétique émis par les téléphones mobiles. Il quantifie l’élévation de température des tissus sous l’effet de cette absorption d’énergie, exprimée en watts par kilogramme (W/kg). Il est à noter que le terme “TAS” (Taux d’Absorption Spécifique) est parfois utilisé en alternative.
Comment le DAS est-il mesuré ?
La mesure du DAS repose sur une modélisation du corps humain comme un fluide homogène, sans prendre en compte ses caractéristiques biologiques réelles. Le protocole consiste à plonger une sonde dans un récipient contenant un liquide aux propriétés électriques similaires à celles des tissus biologiques et à mesurer l’élévation de température sur une période de 6 minutes.
Pourquoi le DAS est-il insuffisant ?
Bien que le DAS soit largement utilisé comme indicateur de l’exposition aux ondes électromagnétiques, il présente plusieurs limites :
- Il ne considère que l’effet thermique des ondes, ignorant d’autres effets potentiels sur le vivant.
- Il repose sur des modèles simplifiés qui ne prennent pas en compte les réactions biologiques réelles du corps humain.
- Il ne mesure qu’une seule fréquence dans la gamme des micro-ondes, sans intégrer l’ensemble du spectre des radiofréquences.
Un paradoxe du DAS : faible valeur = plus grande toxicité ?
De façon contre-intuitive, certaines études suggèrent qu’un DAS plus faible pourrait être associé à une toxicité biologique accrue. En effet :
- Un DAS élevé met les cellules en état de stress, activant ainsi leurs mécanismes de défense.
- Un DAS faible peut donner une fausse impression de sécurité, alors que les basses fréquences non mesurées restent potentiellement nocives.
Ce phénomène peut être comparé aux voitures électriques : leur silence réduit l’alerte au danger, augmentant ainsi les risques d’accident.
Une approche plus globale est nécessaire
La toxicité des basses fréquences (ELF) est reconnue par l’OMS et classée en catégorie 2B (potentiellement cancérigène). Cependant, le DAS ne les quantifie pas, se concentrant uniquement sur les hautes fréquences. Il est donc essentiel d’aller au-delà du DAS pour évaluer les effets biologiques réels des ondes électromagnétiques.
Pour en savoir plus, découvrez l’analyse du professeur Marc Henry sur le sujet : Voir la vidéo (à partir de 1h15).
Conclusion
Le DAS est un indicateur technique utile, mais insuffisant pour évaluer les véritables effets des ondes électromagnétiques sur le corps humain. Une approche plus holistique, prenant en compte l’ensemble des fréquences et leurs impacts biologiques, est indispensable pour mieux comprendre et limiter les risques liés à l’exposition aux ondes.
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